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L'heure du bilan ...

  • maitenahary64
  • 25 avr. 2020
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 févr. 2021

On fait le bilan, calmement, en se remémorant chaque instant ... C'était la minute musicale du jour, certains auront sûrement reconnu les paroles de "le bilan" des Nèg' Marrons ! De circonstance pour moi puisque l'année universitaire a pris fin début avril pour moi.

C'est la fin, et pourtant je n'ai pas le sentiment que tel soit le cas. Le temps semble bien suspendu depuis l'annonce de la fermeture des écoles, collèges, lycées et aussi de l'université. Sans crier gare, voilà que l'on se retrouve à ne plus voir les autres camarades de promo, et à ne pas terminer les cours en présentiel ... Sentiment très étrange, quand se rajoute à cela la même interruption brutale du travail ! La décision, on la respecte et on la comprend au regard de la situation sanitaire actuelle et de la pandémie, mais cela n'enlève en rien ce sentiment d'inachevé. Parce que finalement, on pensait tous se retrouver pour une dernière semaine de cours, et une dernière semaine de partiels, pouvoir vraiment se soutenir mais ... non ... On a pas pu se dire au revoir vraiment, en tout cas pas de visu ... Décidément, je passe toujours par des choses improbables sur toutes mes années scolaires : réforme du bac, du BTS et du Master ! Là, j'avoue que c'est d'un autre niveau !

Mais nous avons quand même eu la chance de pouvoir passer nos partiels à la date prévue, ce qui est tout de même plus rassurant que les étudiants qui ne savent pas s'ils vont passer les leurs, ni quand, ni comment ! La continuité pédagogique s'est organisée de façon efficace en ce qui nous concerne, puisque les cours restants nous ont été communiqués sous format PDF ou vidéos selon les enseignants. Même si cela ne remplace pas les cours en présentiel, c'est toujours ça de pris, et un peu moins de retard dans l'acquisition des connaissances théoriques. C'est vraiment destabilisant de se retrouver face à son contenu de cours, en sachant que si tu ne comprends pas, tu n'as pas vraiment possibilité d’interagir avec les enseignants, même si ces derniers ont toujours été disponibles en cas de question. C'est aussi la chance d'étudier sur un campus à taille humaine comme celui de l'Isthia de Foix ... Cette relation de proximité avec les enseignants que l'on peut avoir et qui nous permet de pouvoir les solliciter (avec parcimonie quand même !) en cas de doute, de question. Certes, on garde toujours la distance normale entre enseignant et étudiant, mais on a quand même le sentiment que l'on est plus proches que dans les campus où il y a beaucoup plus d'étudiants.

J'imagine (enfin à mon avis je suis loin de la réalité) qu'il a fallu à chacune et chacun des membres de l'équipe de l'Isthia des efforts considérables pour parvenir à faire en sorte que l'on soit le moins pénalisé possible pour ces partiels un peu lunaires. La communication a été quasi quotidienne, donc assez rassurante. Du coup, merci à l'ensemble de l'équipe de l'Isthia, que ce soit les enseignants, mais aussi Sylvie et Neneh Li, nos secrétaires de choc, toujours souriantes et disponibles pour répondre (ou chercher les réponses) à nos soucis du quotidien (et il peut y en avoir ! Heureusement qu'elles sont patientes avec nous), sans oublier les personnes en charge de l'entretien, de la cantine et de la BU, qui sont tous les jours à nos côtés, avec le sourire et la bonne humeur chevillés au corps !

Cette année universitaire a été riche de rencontres (déjà avec toutes les personnes de ma promo !) et de belles amitiés (poke Emy et Léo), de fous rires, d'explorations, mais aussi de travail (faut pas croire, mais la vie d'étudiant ça peut être compliqué !), de cours, et de remises en question, de doutes parfois aussi ... Bref, plein d'émotions mélangées mais surtout de bons souvenirs.

Certains cours, comme celui de codage, d'Excel, d'infographie, m'ont permis de cultiver une qualité rare : la patience ! Car quand ça ne marche pas, tu peux passer une bonne heure à chercher d'où vient ton erreur, ou à aligner des éléments ... Et parfois, il n'y a que ton enseignant pour trouver l'erreur ! Et comme le diable se cache dans les détails, parfois c'est la faute à une erreur d'inattention, un petit oubli qui te plante tout ton travail ... Parfois c'est aussi un fichier qui a été mal balancé sur le serveur :-) En tout cas, je ne pensais pas être capable de pouvoir, en aussi peu de temps, assimiler les bases de certains langages et être en capacité de produire un partiel comme celui demandé au second semestre. Alors toute proportion gardée, c'est pas un travail de l'espace, on est bien d'accord, mais quand on démarre de zéro, c'est quand même hyper gratifiant d'arriver à sortir quelque chose. On croise les doigts pour que la note suive, mais là n'est pas le plus important !

Le plus important est de valider cette année, récompense d'un challenge un peu fou que je me suis lancé. Parce que sur le papier, tu te dis que t'as déjà validé un Master, donc en gros là, avec en plus de l'expérience, une nouvelle maturité (de vieille pie :-)), tu penses que ça sera simple. Alors, en fait, pas du tout ! Parce que au fond, c'est une bonne dose d'organisation qu'il faut ... Parce que pour moi, déjà, ça veut dire 3h30 de route minimum une fois par semaine. Déjà, ça fait ça de moins pour travailler ou souffler ... Bon même si pendant 3h30, tu as le temps de réfléchir à tout ce que tu as fait et tout ce qu'il te reste à faire aussi lol Ensuite, c'est arriver à cloisonner la vie pro et la vie étudiante. Alors bon ben on va pas se mentir, en cours tu penses parfois à ce que tu dois faire au retour au bureau, tu fais aussi en sorte d'assurer un minimum de SAV pour tes collègues ... Donc compliqué de décrocher complètement, même si j'ai la chance d'avoir une #teambn au top ! Et quand t'es au boulot, ben tu réfléchis aussi à ce que tu devrais faire, tu aurais du faire, ne fera pas pour tes cours ... Bref, c'est un peu de schizophrénie !! Mais rassurez-vous hein, j'ai toute ma santé mentale quand même (enfin je crois).

Mais quand tu sais pourquoi tu le fais, je pense que c'est quand même plus facile de rester focus sur ton objectif. Et puis y a toujours des petites choses toutes simples pour te rebooster à un moment (un petit Tik Tok, des photos et vidéos, des appels ...)

Autre qualité à développer : la diplomatie et la nécessité de prendre parfois sur soi ... Bon là on va pas se mentir, j'ai du chemin à faire ! Mais c'est aussi formateur, et ça apprend à se remettre en cause. La difficulté c'est aussi la place que tu peux avoir ... En fait, dans l'absolu je suis étudiante, mais aussi professionnelle. Donc ben c'est parfois un peu compliqué de se positionner par rapport à certains enseignants qui ont à peu près une dizaine d'années de plus que toi. Après, ça se fait très bien, mais parfois un "tu" pourrait facilement sortir, d'autant que l'on se tutoie assez facilement dans le réseau. Pour le moment, pas de tutoiement intempestif à mon actif ! J'avais un peu peur aussi à la rentrée de l'écart d'âge qu'il pourrait y avoir avec les autres membres de la promo. Vu mon âge, je savais déjà que je serai la doyenne de la promo, mais le tout était de savoir si l'écart ne serait justement pas trop grand. En fait, pas du tout, aucun souci d'intégration, personne ne m'a jamais fait sentir un quelconque écart à ce niveau... Et du coup je pense que ça a aidé aussi mon intégration. Personne n'est dans le jugement, et à partir de janvier, peut être plus qu'en début d'année, on pouvait voir une certaine cohésion et entraide se mettre en place dans la promo. Et sur les derniers jours, on se retrouvait même à plusieurs dans la salle de cours pour se soutenir et travailler. Chacun dans sa bulle, casque vissé sur les oreilles, mais attentif quand même aux autres ... En fait, chacun motivait l'autre indirectement. Et ça fait partie des petites choses qui comptent ! ça et le cacao fort hein ! Et le café aussi, voire les gaufres pour certains !

L'année universitaire est passée à vitesse grand V, ne reste qu'à avoir les résultats et valider officiellement l'année. Et déjà regarder vers la rentrée de septembre, en essayant de garder les acquis et de s'auto former pendant ces mois hors du système universitaire. En effet, grâce à une VAE, je n'ai pas de stage à effectuer, je reviens donc à temps complet dans ma structure dès que l'on sera délivréééééééééééééééés, déconfinééééééééééééééééééééés !

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